Vous êtes tellement nombreux à me reprocher ce silence de plus d’un mois. C’est comme si les mots m’échappaient, comme si mon stylo me tombait des mains, comme si le monde s’était refermé, comme si je ne savais plus me glisser hors de mon terrier. Et pourtant il y a la neige et l’hiver que n’en finit pas, la déprime qui grignote nos sourires, les séismes qui tuent des innocents, les bourdes gouvernementales, les grèves qui gênent ceux qui respectent encore leur travail, les tombes juives qu’on martyrisent pour la deuxième fois, les émissions de télévision toujours aussi débiles, les rues de Paris de plus en plus sales…alors comment vous expliquer mon silence malgré toutes ces révoltes ? Internet, c’est l’accès au monde entier mais il est bien difficile d’écarter des problèmes personnels. Comment oublier la maladie de ceux que l’on aime ? Comment regarder avec indifférence les dégâts de la vieillesse ? Comment accepter de ne rien comprendre à un matériel nouveau ? Comment gérer avec le sourire les déprimes, les artères qui se bouchent, les cœurs qui flanchent, les poumons privés d’oxygène, le manque ou l’excès d’appétit, les douleurs du dos ou de l’estomac, le dollar qui baisse et le pain qui augmente…J’en oublie, mais qu’importe ! Je ne baisse pas la tête mais j’essaie de comprendre. J’aime bien mes lecteurs…ceux qui commentent comme ceux qui ne disent rien mais dont j’entends les silences. Oui, le silence peut être une bonne façon de s’exprimer…encore faut-il accepter de l’écouter. |
4 commentaires
Aller au formulaire de commentaire
courage! le soleil va remontrer le bout de son nez et on pense fort à toi que l’on aime!
ma chère Jacqueline.
Je suis très prochede toi,car je pense tout bas ce que tu exprimes si bien.des mots simples et profonds,facile a comprendre de tous.Fais moi plaisir reprends du poil de la bete et je te promet de te voir très prochainement.Je t’adresse toute mon affection et je t’embrasse tès très fort.poussin.
Les mots pour supporter les maux.
Les siens et ceux des autres.
Leurs mots, tes mots, nos maux et tes maux.
Ces mots si précieux pour partager ces maux qui nous empoisonnent.
A très bientôt, Bisous
Mais bien sûr que nous t’écoutons chère Jacqueline, mais tu nous manques quand même lorsque tu sombres ainsi….dans le silence, et tu nous inquiètes!
Alors, contents de te lire à nouveau!!!!
Bisous D