Ce poème est pour toi Jean-Jacques, toi qui aimes le Japon et qui m’a appris à l’aimer.
Ils avancent sur la terre déchirée. L’enfant découvre la Vie et le vieillard bouscule la Mort. Le vent accroche leurs vêtements déchirés. Les bourgeons déjà gémissent au fond des rivières alors que les cerisiers laissent choir leurs pétales. La nuit est rompue. Chaque songe est devenu douloureux tandis qu’ils regardent la lune, blanche et noire Et que la tempête s’acharne et courbe leur dos. Refusons le réveil. Enfonçons-nous dans la neige douce et caressante et retournons vers nos souvenirs. L’enfant guide le vieillard. Au loin, des cloches appellent Bouddha. Cessons toute plainte et permettons au soleil de réchauffer les ruines. La vague ruisselante est au bout de ses forces. Nous aurons du poisson pour dîner. L’été se rapproche. Leurs rêves, sur tes photos, sont chargés de couleurs. |
3 commentaires
Notre cœur saigne pour le Japon, pour ceux qui ont tout perdu, pour cette région pauvre où il était si facile d’installer une centrale nucléaire au mépris des règles de sécurité (s’il en est vraiment en la matière) pour approvisionner en énergie des régions moins « arriérées »… Peu l’ont dit, mais il faut le dire et le crier. Il ne s’agit pas là de catastrophe « naturelle » : la nature frappe d’autant plus fort que les puissances économiques lui permettent d’écraser les plus démunis.
Merci Madame, difficile de te dire à quel point je suis touché. Mais ce pays que j’adore parcourir comme le faisait Nicolas Bouvier, a oublié comme nous tous que personne ne dompte la nature…
Bises JJ
Les blessures sont à vif….Et tu le dis avec tant de délicatesse!!!
Merci
D