Il y en a pour tout le monde…

Journée du Bonheur, journée de l’eau, journée de la prière, journée de la femme, journée des réfugiés…clic…Google vous dira tout.
Je n’ai rien pu écrire hier sur la journée du Bonheur, car je ne cesse de penser à ces enfants somaliens qui meurent de faim alors que nos poubelles regorgent de victuailles. Il y a sûrement une journée de la Faim, mais qui accepte de se priver, ne serait-ce que quelques jours par an ?
Alors, j’ai attendu ce 21 mars pour vous fêter la journée de la Poésie. J’aime tellement les mots qu’avec eux je peux tout organiser autour de mes idées sur la musique, les livres, les fruits secs, les chats, les chiens, les fleurs…C’est avec ces mots-là, parfois, que j’écris des poèmes.
J’ai toujours à portée de main un recueil de poésie : Eluard, Ritsos, Saint-John Perse, Tzara, Rimbaud…
« et s’il était à refaire
je referais ce chemin. »
Cela fait tellement de bien de lire des poèmes. Pourquoi ne pas garder dans votre poche quelques textes de Lamartine, de Baudelaire ou d’Aragon ? Vous les lirez en marchant, ou dans les transports en commun. Vous pouvez même les écouter en voiture ou en vélo. Un poème c’est comme un coin de ciel bleu…on lui fait signe, dès le matin, et on le retrouve, le soir, comme un éclat de rire ou une coupe de champagne.
Quand j’écris c’est comme si je me roulais sur un lit de fougères encore imprégnées de rosée. Les mots me bousculent et je les laisse s’organiser sur ma feuille. Je ne sais écrire que pour ceux que j’aime mais qui pourtant ne le savent pas. Me liront-ils un jour ?
Aujourd’hui, j’ai ouvert la petite malle qui contient tous mes écrits, et j’ ai expliqué que c’était la journée de la Poésie. Et devant tous ces textes, je me suis mise à rêver…
« Moi, Présidente de la République, je m’engage à ce que vous soyez tous HEUREUX…chez vous, au travail, en famille, avec vos réseaux sociaux, au spectacle, en vacances, au marché où vous ne trouverez que des produits de bonne qualité…Je sais que la vie d’aujourd’hui n’a rien d’un poème. On se bat, on laisse mourir des enfants, on maltraite des animaux, on agresse des femmes et des réfugiés, on enrichit les voyous… Tout cela n’a rien de poétique mais si nous imposons le Beau, l’Amour, la Vérité et pourquoi pas la Poésie, nous pourrons sûrement mieux vivre ensemble…et moi, Présidente, je continuerai à écrire des poèmes ».

Laissez-moi m’endormir
là, au centre de la Terre
Je vous apporte la rosée
et de grandes nébuleuses fumantes
Je parle à voix basse
car c’est déjà demain