Rosa Montero
Editions Métailié – 271 pages
« Voilà un très bon livre » m’a dit Maïté il y a quelques mois. J’avais adoré « des larmes sous la pluie » mais aujourd’hui je n’ai guère de priorité. Je choisis, les yeux fermés, dans la pile des « livres à découvrir », celui qui va occuper une partie de mon temps.
Pour ce Rosa Montero coup de foudre assuré dès les premières pages, un peu comme dans le meilleur des polars. On devine ce que va être l’action et tous les personnages avancent à grands pas, solides ou désabusés mais tellement vrais.
De la violence, de la colère mais aussi beaucoup d’ amour, de tendresse agitent chaque individu qui vous invite à fuir notre monde en délire pourri par l’alcool, l’argent, la prostitution, Internet, les gris-gris, les armes à feu…ce monde qui mérite pourtant que nous le sauvions parce qu’il n’a pas donné que du mauvais.
Comment ne pas s’attacher à ces quatre personnages, qui ressemblent à des automates, mais, qui refusent l’indifférence et le néant. Chacun d’eux est un peu nous.
C’est le grand talent de l’auteur qui nous oblige à accepter les instructions qu’elle nous murmure pour que ce monde soit sauvé.
Oui, il faut sauver ce monde-là parce que nous devons nous sauver nous-même.
Je pense même qu’en 271 pages, Rosa Montero donne un sens à notre existence.
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