Le blog de Jacqueline Peker : littérature, homéopathie, animaux, musique

France…je n’ai jamais cessé de t’aimer.

58 – 27 – 14 – 15 – 48 – 07 – 09 – 56 – 49 – 17…et depuis une semaine je peux ajouter 20.
N’allez surtout pas croire que je vous donne là les prochains numéros gagnants du loto. Non, ce sont les départements (vous voyez comme c’est important de donner un numéro à un département afin de mieux le situer dans notre hexagone) où j’ai vécu, parfois en y travaillant, parfois en y flânant les mains dans les poches.
58 – la Nièvre où j’ai passé ma petite enfance, cachée dans une ferme.
27 – l’Eure où j’ai connu le bonheur de posséder une maison avec des fleurs, des arbres et une cheminée. Aujourd’hui, j’aime toujours l’Eure car c’est à Vernon que ma libraire préférée m’accueille de temps en temps.
14 – le Calvados, et surtout Deauville, où j’ai soigné par les médecines complémentaires mes premiers chevaux et découvert les machines à sous…
15 – le Cantal, ses vaches Salers, ses éleveurs tellement prévenants, mes débuts de vétérinaire praticien.
J’ai aimé l’Ariège, le golfe du Morbihan, les châteaux de la Loire et la Loire elle-même, Saintes, la ville de la famille Chapsal, Reims et toutes ses caves, la grotte de Chauvet et les glaces bio de l’Ardèche…
Mes activités professionnelles, il y a bien longtemps, m’ont permis de croiser les grandes villes d’Afrique et celles d’Amérique latine. Mais je n’ai guère eu le temps de visiter les rivières, les églises, les petites rues commerçantes, les musées.
Or il y a une semaine j’ai atterri à Ajaccio. Je n’étais jamais allée en Corse. Là, je n’en ai vu qu’un tout petit morceau mais j’ai aimé l’église de Sartène, les dolmens du bout du monde perdus dans un maquis bourdonnant, les charcuteries et les fromages de brebis, l’accueil tendre de mes amis et notre verveine du soir… J’avais aussi besoin d’une longue conversation avec cette mer que j’avais presque oubliée.
Je ne suis pas une bonne nageuse, aussi j’ai simplement caressé les petites vagues rageuses qui frappaient mon corps tout étonné. J’ai enfoncé mes pieds dans le sable et j’ai compris que j’étais en train de retrouver un peu de jeunesse.
Depuis plus de 60 ans, j’aurais du faire comme le Petit Poucet, à savoir, ramasser un petit caillou dans tous les coins de France que j’ai aimés.
Je les aurais conservés dans un coffre et aujourd’hui, pour mieux stimuler ma mémoire, je pourrais les faire rouler entre mes doigts…comme les perles d’un chapelet byzantin qui savent régénérer le passé.

 

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    • Gisèle sur 24 octobre 2016 à 20:00

    Me promener sur les vagues douces de tes mots, quels beaux vertiges. Visiter des départements, qui me sont inconnus, m’encourage à découvrir encore plus cette France si chère à mon coeur.
    Tendre merci, Jacqueline.

    • Gisèle sur 24 octobre 2016 à 20:00

    Me promener sur les vagues douces de tes mots, quels beaux vertiges. Visiter des départements, qui me sont inconnus, m’encourage à découvrir encore plus cette France si chère à mon coeur.
    Tendre merci, Jacqueline.

    • Blancpain catherine sur 22 septembre 2016 à 23:36

    Cat.

    Quelle bonne idée de situer géographiquement les étapes de la vie ! ça permet du même coup de se rappeler…
    Merci cher Docteur de nous faire partager cette forme de…thérapie.
    Je vous embrasse de tout cœur.

    • Magali sur 19 septembre 2016 à 20:45

    Et le 19 alors, la Corrèze, pas de souvenirs ?

    • denise sur 12 septembre 2016 à 14:14

    toujours aussi romantique et sentimentale pour évoquer le passé et se plonger dans la nature

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