Par définition, un blog c’est une sorte de « carnet de bord », ouvert en permanence, auquel on confie ses colères ou ses états d’âme…mais qui nous relie à tous les internautes du monde. Savez-vous qu’en 2011, il y avait presque 200 millions de blogs offrant à leurs lecteurs plus de un million de nouveaux billets chaque jour? Pourtant, on dit aujourd’hui que les blogueurs se lassent…et que c’est la faute à Facebook… Mon premier billet date d’octobre 2006. J’annonce que, malgré mes 70 ans, je n’ai aucunement l’intention de raccrocher. J’écris un ou deux billets par semaine…mon seul carnet de bord. Je parle des livres, des films, des spectacles que j’ai aimés. Je raconte l’homéopathie, mes conférences, les amis qui nous quittent, mes animaux, mes colères et mes joies… Mon dernier billet date du 9 avril et déjà quelques fans ont manifesté leur inquiétude. Plus de trois semaines sans parler de « Dracula » qui séduit tous les critiques, sans parler du premier tour des élections et de la préparation du deuxième, sans crier mon mépris à tous ceux qui laissent les populations du Sahel mourir de faim et de soif, sans vous offrir quelques brins de muguet qui prouveraient combien je respecte votre bonheur… Sachez que, depuis plusieurs mois, je passe des heures dans des salles d’attente…rhumatologues, ostéopathes, radiologues, examens pointus, analyses…le sourire un peu crispé et mon carnet de chèques à la main…et mon carnet de bord reste vide. La douleur me rend hargneuse. Aujourd’hui, nous sommes le 1er Mai 2012. Je viens de décider d’écrire plusieurs billets par semaine. Tous les billets que j’ai écrits sont encore en place, plus de 450 ! On m’a parfois reproché d’être triste ou agressive, de parler trop souvent de la Shoah, de ma mère, des amis qui s’en vont, de mes animaux dont je recherche toujours les caresses, de la misère du monde ou du respect de la nature…mais de quoi voulez-vous que je parle, sinon de ce qui ce qui me fait vibrer ? Aujourd’hui, 1er mai, je pense à ma mère qui m’avait demandé d’écrire l’histoire de notre famille. « Retiens bien la date du 1er mai 1936, car tout part de cette date. Il y a eu un « avant » et il y a eu un « après ». Le jour même je suis partie défiler entre la République et la Bastille. Tu avais 7 mois, mais tu étais tellement lourde que j’ai dû m’appuyer au bras de mon frère Jacques. Je crois même que tu gigotais au rythme de l’Internationale. Avant ? C’est l’installation aux Lilas, l’oubli de la faim et des pogroms, le travail, le bonheur d’être libre. Après ? Le Front populaire remporte les législatives. Nous allons apprendre à rêver mais le nazisme s’installe en Allemagne et programme notre mort à tous. Nous avons survécu mais tu es la dernière et tu dois raconter. Tu dois respecter nos engagements. » Maman, nous sommes le 1er mai 2012. Le 17 nous aurions pu fêter tes 100 ans…une bougie sur un gâteau au fromage ! Ce billet est pour toi et je te promets d’écrire notre histoire. Ce blog, c’est un vrai compagnon et ce sera plus facile de faire la route ensemble. Je vais profiter d’une sorte d’ « arrêt de travail » pour ouvrir de nouvelles rubriques : théâtre, musique, lecture, DVD…J’ai aussi envie de parler de mes amis, de mes projets, de mon chat Milord, de mes colères, du respect de la nature et de la protection des animaux…A mon âge, je ne peux guère oublier le passé, mes combats politiques ou mes coups de gueule pour faire connaître les Médecines Naturelles, mes années au service de la Santé Publique, et ce village de la Nièvre qui m’a permis de survivre. A tous mes lecteurs, j’offre un brin de muguet…les coutumes sont parfois un devoir de mémoire. |
2 commentaires
CONTINUEZ CONTINUEZ, ce qui vous fait vivre, avancer communiquer nous interesse vous le faites si bien et puis vous êtes un tel puits de savoir que quelque soit le sujet on en redemande
je découvre vos centre d’interêts bien différents de mon quotidien mais avec un réel intérêt mes petits moment de bonheur MERCI MERCI au plaisir
… tous les brins de muguet déposés au creux de nos histoires, de nos amours, de nos statues … deviennent forêt blanche , multiple cris au(x) bleu(s) du ciel . Je crois au silence de leurs racines , au rassemblement sourd de l’indicible, au recueillement de notre pont commun entre humus et humain , je crois en l’instant qui nous fait là et au verbe liant . Alors ? je passe et je laisse un peu d’encre amie , un hasard de lecture , une liberté bien présente à vous lire , parce que ce pays de l’aimer et du vouloir que le monde choisisse, m’importe aussi . Vos sujets sont les miens . Je vous embrasse.