Oui, Paris presque vide…c’est fini. Ils sont rentrès…pour reprendre leurs activités, pour retrouver leur envie de grogner, pour ignorer les autres…Je crois bien que tous les pigeons parisiens pensent comme moi.
Heureusement le soleil s’éclate, et nous gardons sourire et chemisiers colorés. Les vacanciers, on les voit :une peau plus foncée, on les entend, on les sent… l’huile solaire de moyenne qualité et on devine leur besoin retrouvé, de bousculer, de gêner comme s’ils étaient collés au sol…ce même sol que nous avons foulé, silencieux, pendant des heures…Oui, ils sont dans le métro, dans les bus, dans les files de taxis, dans les grands et dans les petits magasins, et même sur mon marché du samedi matin.
Au pied des arbres, il me semble que les mégots sont plus nombreux. Le Boulevard Saint-Germain est intoxiqué par des milliers de voitures et le premier étage du Flore ressemble à une volière…Oui, ils sont rentrès et ils vont s’intéresser aux manifs des uns ou des autres. Les P.V ornent les pare-brises des oublieux de la loi. Des affiches idiotes nous confirment que le Sida est dangereux…je ne suis pas certaine que mon cher teckel aurait aimé se voir transformé en préservatif! Et comme ils sont rentrès, on reparle de la crise, des méfaits de la grippe A,B,C,D,E…des virus plus dangereux que l’alphabet!
Donc, nous sommes le 2 septembre et je vous confirme qu’ils sont rentrés…que j’aime de plus en plus Bach et Ravel,..et mes petis cafés…et mon ordinateur…et les quelques livres d’hier ou d’aujourd’hui…et ma solitude du mois d’août. Dans 11 mois, ils vont repartir et je pourrai tout oublier…sauf Paris et mes amis. |
5 commentaires
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D’accord pour dire que ceux qui ont brulé ce chien, sont des êtres dangereux
D’accord pour un Paris sans bruit
D’accord pour qu’on puisse se garer sur un emplacement livraison le Dimanche
La bêtise humaine commence comme cela
Combien de temps faudra t-il à l’être humain, pour qu’il réalise que la vie est le plus beau des cadeaux, et que rien n’est plus beau que de construire une vie dans le respect et l’Amour de tous les êtres vivants, quels qu’ils soient?
Continuez à enrichir votre blog de vos mots, qui portent haut et fort les voix de la Raison
Cordialementà vous.
Les derniers jours d’août j’ai remarqué que mes chats qui passent beaucoup de temps à observer la rue très calme où nous vivons, ont soudain été surpris et appeurés par les voitures qui passaient de nouveau devant eux…En un mois ils les avaient oubliées…Oublié aussi qu’ils sont protégés par un grillage qui leur permet tout de m^me de renifler leurs amis chiens et les enfants qui font un détour pour venir les voir
Quand j’étais étudiante en psycho, on nous montrait l’expérience suivante : un rat dans une cage à deux compartiments dont l’un a un sol électrifié. L’on envoie une décharge, le rat saute dans l’autre compartiment.
Deux rats dans la même cage : l’on envoie une décharge, les deux rats sautent dans l’autre compartiment.
Toujours deux rats dans la même cage mais cette fois l’accès au deuxième compartiment est fermée. L’on envoie une décharge, les deux rats, ne pouvant s’échapper se jettent l’un sur l’autre prêts à s’entretuer.
Notre société accumule les situations qui me font penser à la dernière partie de cette expérience. Les humains ne sont pas fondamentalement mauvais — je ne le crois pas car les enfants très jeunes, si toutefois ils ne sont pas maltraités, sont des merveilles de joie et de grâce (on peut d’ailleurs aussi rendre un chien agressif par la crainte permanente et la maltraitance) — mais leurs conditions de vie les rendent fous.
Pourquoi nos sociétés génèrent-elles ce type de situations ? C’est, sans doute, la bonne question à se poser.
J’espère que vous allez bien.
Je vous embrasse
je suis tout a fait d accord sur tes propos que tu colporte tout haut et que je pense tout bas.je vais pour 2 ou3 semaines respirer l’air marin et marcher sur ces belles plages du cotentin.une pensée s’envolera vers toi ,moi qui va profiter de ce calme que tu aimes tant.je t embrasse fort.poussin.
Moi aussi je suis rentrée…et sur mon balcon, deux bébés ramiers sont en train de grandir…J’ai envie de te voir, et de te donner ce livre gardé précieusement pour toi et que j’ai tant aimé. Dis vite…quand, où…embrasse toutes tes femmes, deux et quatr pattes