Le mulet d’un prélat se piquait de noblesse,
Et ne parlait incessamment
Que de sa mère la jument,
Dont il contait mainte prouesse :
Elle avait fait ceci, puis avait été là.
Son fils prétendait pour cela
Qu’on le dût mettre dans l’Histoire.
Il eût cru s’abaisser servant un médecin.
Étant devenu vieux, on le mit au moulin :
Son père l’âne alors lui revint en mémoire.
Quand le malheur ne serait bon
Qu’à mettre un sot à la raison,
Toujours serait-ce à juste cause
Qu’on le dit bon à quelque chose.
Ah…Monsieur La Fontaine quel plaisir de vous lire chaque jour, de vous relire chaque été et de recopier vos fables pour ceux qui regardent mon blog…donc qui les méritent. Je dirai même que celle-ci cadre fort bien avec l’actualité…mais évitons les mots qui fâchent.
« Le Mulet se vantant de sa généalogie » – Livre VI – Fable 7
2 commentaires
merci pour ce cadeau dont je profite sur une terrasse ombragée de l’Ariège, seulement cotoyée par les écureuils, biches et autre petits lézards… le rêve quoi !
bisous d’une contemplative.
Un très jolie photo pour une jolie fable.
Bises
Nathalie